A la suite de la publication du rapport du Giec, Katsumasa Tanaka, chercheur senior à l’Université Paris-Saclay, Johannes Morfeldt, chercheur postdoctoral à la Chalmers University of Technology, et Olivier Boucher, directeur de recherche au CNRS et à la Sorbonne Université, analysent les moyens de lutter contre les gaz à effet de serre de courte durée.

Pour contenir les effets délétères du dérèglement climatique, l’Accord de Paris, signé en 2015, stipule que nous devons globalement limiter le réchauffement bien en dessous des 2 °C ; et nous efforcer d’atteindre, au maximum, une augmentation de 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels (première moitié du XIXe siècle). Cela nécessite de réduire les émissions de dioxyde de carbone, actuellement de l’ordre de 40.000 millions de tonnes par an jusqu’à atteindre la neutralité carbone (ou autrement dit des « émissions net zéro ») ; mais aussi de réduire autant que possible les émissions des autres gaz à effet de serre dont le méthane.
Cette transition nécessite des investissements colossaux. Le GIEC estime que les investissements supplémentaires dans le secteur de l’énergie se montent en moyenne à environ 800 milliards dollars par an jusqu’en 2050 si on veut limiter le réchauffement à 1,5 °C. Cependant la fourchette est large, entre 150 et 1.700 milliards de dollars selon les modèles. La question se pose donc de comment atteindre cet objectif au meilleur coût ?
Des gaz de plus ou moins longue durée
Tous les gaz à effet de serre (GES) n’affectent en effet pas la température globale de la même manière.
Les gaz dits de longue durée s’accumulent dans l’atmosphère sur une période étendue ; ceux de courte durée disparaissent relativement vite de l’atmosphère après leur émission.
Le dioxyde de carbone, qui est émis principalement par la combustion des énergies fossiles dans les secteurs de l’énergie et du transport, est de longue durée de vie. Le méthane, qui est émis par l’agriculture mais aussi par le secteur de l’énergie, est de courte durée de vie.
Autrement dit, les émissions de dioxyde de carbone provoquent une augmentation de la température pendant des siècles ; celles du méthane affectent la température pour quelques dizaines d’années seulement. Nous devons donc évaluer les GES sur des échelles de temps différentes.
Les potentiels de réchauffement
La métrique utilisée aujourd’hui pour comparer les effets des différents gaz à effet de serre s’appelle le « potentiel de réchauffement planétaire ».
Ce potentiel aide à mesurer la façon dont l’équilibre énergétique de la Terre se trouve modifié par les émissions de chaque gaz à effet de serre et cela sur une échelle de temps donnée.
En fonction de l’horizon temporel choisi, les gaz à effet de serre de courte ou longue durée de vie seront plus ou moins déterminants.
Depuis l’adoption du règlement de Paris en 2018 à la COP24 de Katowice (Pologne), cette métrique est devenue commune à tous les pays et s’applique sur un horizon de 100 ans, comme stipulé dans le cinquième rapport d’évaluation du Giec.
Cette méthode est non seulement utilisée pour les statistiques d’émissions mais également dans l’élaboration des scénarios futurs, dans les plans nationaux de réduction des émissions et pour mettre en place des politiques climatiques, comme la Directive européenne sur les énergies renouvelables.
Le fait que cette méthode soit commune à tous les pays constitue un grand pas en avant pour faciliter les comparaisons des émissions et les actions.
Une démarche évolutive
À la lumière de nos résultats, nous suggérons donc d’évaluer les coûts de l’utilisation de différents horizons temporels pour les potentiels de réchauffement planétaire, au fur et à mesure de l’évolution de notre trajectoire de température.
Si nous faisons ces ajustements temporels en temps voulu, nous économiserons sur les coûts et cela nous permettra une plus grande efficacité pour gérer les effets du changement climatique grâce aux indispensables mesures d’atténuation.
Pour plus d’informations: https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/climatologie-agir-gaz-effet-serre-courte-duree-pourrait-faire-difference-selon-etude-93234/
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