Ambition : 300 gigawatts (GW) d’ici à 2050
L’objectif est d’atteindre environ 300 gigawatts (GW) d’énergie éolienne d’ici 2050, soit dix fois plus que les capacités actuelles. On prévoit de quadrupler la capacité actuelle d’ici 2030. Les éoliennes peuvent être installées en grand nombre en mer du Nord, près des côtes où les conditions de vent permettent une production d’énergie verte compétitive. Il est prévu que l’énergie éolienne en mer devienne la principale source d’énergie renouvelable entre 2030 et 2050, surpassant le solaire et l’éolien terrestre, avec des capacités actuelles de 14 GW pour le Royaume-Uni, 8 GW pour l’Allemagne, entre 2 et 3 GW pour le Danemark, la Belgique et les Pays-Bas, et environ 0,5 GW pour la France et la Norvège.
Le deuxième sommet de la mer du Nord, qui fait suite à une première réunion de quatre pays en mai 2022, s’inscrit dans les objectifs climatiques de l’Europe ainsi que dans sa volonté de réduire sa dépendance aux énergies fossiles importées, en réponse à la guerre en Ukraine. L’Union européenne a récemment convenu de doubler la part des énergies renouvelables dans sa consommation énergétique d’ici 2030 pour atteindre 42,5%, en accélérant les procédures d’autorisation des infrastructures. Bruxelles a également proposé en mars des allègements réglementaires pour les industries vertes.
250 000 emplois en 2030
D’ici cinq ans, l’industrie européenne devrait produire l’équivalent de 20 GW d’énergie éolienne offshore par an, contre environ 7 GW actuellement. Cependant, il y a un risque que les usines soient saturées et qu’il y ait des goulets d’étranglement sur les composants, car il n’y a pas assez de certains éléments cruciaux produits actuellement. Pour répondre à cette demande croissante, il est essentiel d’investir dans des structures de production existantes et de doubler ou tripler leur capacité. Les fabricants de turbines fonctionnent actuellement à perte en raison des perturbations logistiques causées par la pandémie de COVID-19, il est donc crucial d’obtenir un soutien public ponctuel. En outre, il sera nécessaire de former et de recruter massivement des travailleurs, car l’éolien en mer nécessitera 250 000 emplois en 2030, contre 80 000 aujourd’hui.
