Ce 23 novembre se tenait la troisième Journée nationale de sensibilisation contre la précarité énergétique. Malheureusement, même avec de nouvelles lois et certains efforts politiques, le problème persiste toujours en 2023 et est même en augmentation. En France, une personne sur cinq, soit douze millions de personnes, est touchée par cette précarité énergétique, selon l’Observatoire national de la précarité énergétique (ONPE).
Le Médiateur national de l’énergie indique qu’en 2023, 79 % des Français ont baissé le chauffage pour éviter des factures élevées, une augmentation de 10 % par rapport à 2022. La Fondation Abbé-Pierre souligne également les difficultés énergétiques en été dans des logements type passoires thermiques où les températures sont étouffantes. La précarité énergétique a également des conséquences graves sur la santé des personnes touchées, en plus d’affecter leur budget.
Les coûts croissants de l’énergie et des loyers, combinés au manque de rénovation des logements, rendent la situation plus difficile, selon les organisateurs. Ils insistent sur l’importance de rénover complètement les logements pour aider les ménages.
Le gouvernement vise à augmenter les rénovations de 66 000 à 200 000 d’ici 2024, financées par MaPrimeRénov’. Bien que les organisateurs saluent ces objectifs, ils soulèvent des inquiétudes concernant la définition de la rénovation performante et globale, la conformité des critères à la loi Climat, le financement adéquat du service public France Rénov’ et de l’accompagnement des ménages, ainsi que le budget nécessaire pour atteindre ces objectifs.